mardi 31 mai 2016

Crosville-sur-Scie : le projet de parc éolien annulé par la justice

Source: Paris-normandie.fr                            Publié 29/05/2016 á 23H10

Crosville-sur-Scie - Dénestanville. Le permis de construire du parc éolien a été annulé par la cour d’appel administrative de Douai.


Le permis de construire d’un parc éolien sur les hauteurs de la vallée de la Scie, en date du 28 octobre 2011, a été annulé par arrêt du 19 mai dernier.
Les sept éoliennes, qui devaient être implantées sur le territoire des communes de Crosville-sur-Scie et Dénestanville, ne verront pas le jour, à la grande satisfaction de l’association Mieux vivre dans nos campagnes, qui avait porté le dossier devant le tribunal administratif.
« Il s’agit de la fin d’un combat qui dure depuis mai 2011, explique Hugo Miserey, président de l’association. À cette date, la commission d’enquête publique qui avait recueilli l’avis de la population locale, avait émis un avis favorable. Nous avons décidé de relancer l’association mise en sommeil après l’annulation d’un autre projet de parc éolien sur Manéhouville. Nous avons uni nos efforts à ceux de l’Association de défense des droits et des intérêts du citoyen crosvillais déjà opposée au projet. »
Après l’accord du préfet, Rémi Caron, et la signature du permis de construire du parc éolien en novembre 2011, l’association Mieux vivre dans nos campagnes avait déposé un recours et saisi le tribunal administratif de Rouen (début 2012).
L’affaire avait connu deux rebondissements. Dans un premier temps, le tribunal avait validé le projet (le 6 février 2014).

L’unité paysagère
L’association avait alors fait appel devant la cour administrative d’appel de Douai. Celle qui vient de rendre son jugement et qui donne raison à l’association, annule le permis de construire du parc éolien, et le jugement du tribunal de Rouen de février 2014.
« La cour d’appel reconnaît, parmi les motifs d’annulation, que le projet éolien portait gravement atteinte à l’unité paysagère du site de la vallée de la Scie, et ne respectait pas le schéma régional éolien, indique Hugo Miserey. Nous sommes récompensés de nos efforts après cinq ans de procédure et avec 13 000 € de frais d’avocat. »

Il est notamment reconnu dans le compte-rendu du jugement que « les photomontages confirmés par les vues produites au dossier par les requérants, et notamment par un photographe professionnel, permettent de confirmer l’effet de disproportion, de domination ou de surplomb, compte tenu de la hauteur des machines et du dénivelé ».
L’État est, par conséquent, condamné à verser 1 500 € à Mieux vivre dans nos campagnes, de même que la société Néoen Développement (qui a racheté la société Juwi retenue à l’époque pour le projet).

lundi 30 mai 2016

Autour des Forêts d'Acier la vie Meurt.


La France va-t-elle sacrifier ses beaux paysages comme les Allemands ?

Il faut absolument voir ce diaporama effrayant, ou des centaines d'années du patrimoine culturel, de la vie sociale, la faune et flore, la santé les humains et des animaux sont gravement perturbé,sacrifier, et détruit par Les Forêts en Acier. 
Cela ne ressemble plus a notre Terre.

Cliques sur le lien ci dessous:

Les Forêts en Acier























Les éoliennes industrielles : des prédateurs invasifs géants


Le diaporama ci-dessous contient quelques mauvais exemples d’une technologie que l’humanité a produire

vendredi 27 mai 2016

Les paysans de Lozère sous la pression des éoliennes industrielles.

REPORTERRE est un quotidien en ligne de l'écologie, animé par Hervé Kempf, qui a couvert les questions environnementales pour le quotidien "Le Monde" entre 2008 et 2113. Aurélie Delmas est journaliste. Elle a enquêté en Margeride et en Aubrac. Voici le lien vers son reportage publié le 23 mai 2016 et que je vous engage vivement à lire et à partager.

Les paysages de Lozère sous la pression des éoliennes industrielles



Dans le département le moins peuplé de France, les projets d’implantation d’éoliennes industrielles se multiplient. Les opposants s’inquiètent des dégâts paysagers dans un territoire où le tourisme est une ressource essentielle, mais certaines communes, en mal de financement, se laissent tenter.

 

 - Lozère, reportage

Elles sont ici probablement les plus hautes constructions de la main de l’homme depuis la cathédrale gothique de Mende, qui culmine à 84 mètres. Elles, ce sont les éoliennes qui dominent les crêtes de la Lozère, jusqu’à 126 mètres de hauteur. Une vingtaine de mâts sont censés ouvrir la voie à de nombreux autres projets éoliens dans le département le moins peuplé de France, au grand dam de militants mobilisés depuis une dizaine d’années, et toujours vent debout contre une source d’énergie qui, selon eux, ne serait pas vertueuse.

Loin de ceux qu’il appelle les « écolos de salon », Michel Cogoluègnes est un historique de ce combat. Pourtant, il n’a pas été révolté par les premiers projets éoliens. « Quand j’ai entendu parler du projet Lou Paou pour la première fois [sept éoliennes sur les communes du Chastel-Nouvel, et de Rieutort-de-Randon mises en service en 2006], je me suis dit : “Pourquoi pas, c’est très bien.” Ça a été ma première réaction. » Dans l’absolu, les éoliennes, il n’a rien contre. Il a d’ailleurs le projet d’en installer une derrière sa maison, non loin du village de La Villedieu, où neuf éoliennes sont prévues. Sauf que, chez le porte-parole de l’association Les Robins de la Margeride, l’aérogénérateur ne dépassera pas la taille d’un arbre, soit une douzaine de mètres de haut.



Un élément de poids dans l’escarcelle des militants

L’action collective d’une dizaine d’associations réunies dans le collectif Patrimoine lozérien a permis qu’il n’y ait « pas eu de nouvelle éolienne en Lozère depuis trois ans », selon lui. « On fera tout pour qu’il n’y en ait pas une de plus », ajoute-t-il. Pourtant, les projets, plus ou moins avancés, ne manquent pas. Si tous aboutissent, 126 éoliennes parsèmeront le nord du département, une zone pourtant peu battue par les vents.

Michel Cogoluègnes est un historique du combat contre les éoliennes industrielles en Lozère et porte-parole de l’association Les Robins de la Margeride.

D’après EDF Energies Nouvelles, contacté par Reporterre au sujet des éoliennes installées en 2006 (Lou Paou), “le gisement de vent sur la zone de projet, significatif, permet l’implantation d’éoliennes”, et “les chiffres sur l’exploitation et la production (...) sont satisfaisants. Le parc permet de subvenir aux besoins en électricité de 14 000 habitants soit la population de la ville de Mende, située à 10 Km du parc”, nous a-t-on expliqué par courriel.

Gisement de vent ? La carte indique en fait que le département n’est pas vraiment une ressource éolienne.

Quant à l’électricité produite, elle repart dans le réseau national. Alain Bertrand, ex-maire de Mende et sénateur socialiste du département nous dit d’ailleurs regretter “qu’on ne puisse pas utiliser localement l’électricité produite”.

En ce mardi ensoleillé du mois de mars, Michel se réjouit de l’avis défavorable qui a conclu, la veille, la seconde enquête publique sur l’extension de Lou Paou avec cinq éoliennes supplémentaires. 418 observations, dont 295 défavorables, ont été déposées. C’est deux fois plus de réactions que pour la première enquête publique qui s’était, elle aussi, terminée par un avis défavorable. Dans son rapport, la commissaire enquêtrice s’interroge : « Pourquoi doit-on insister sur ce projet, alors qu’un cumul de raisons suffisantes peut nous amener à la conclusion que l’agrandissement du parc Lou Paou n’est pas adapté ? » Cet avis n’est que consultatif et la décision sera prise, en bout de course, par le préfet. Mais il constitue un élément de poids dans l’escarcelle des militants.

Car, ici comme ailleurs, l’éolien est à la mode. À peine cinq jours plus tard, et malgré deux enquêtes publiques défavorables, le préfet a donné son feu vert pour l’implantation de cinq éoliennes à Champcate, sur les mêmes communes. Les opposants entendent déposer un recours. Mais la loi de transition énergétique et l’objectif des lois Grenelle de 19.000 mégawatts installés pour l’éolien terrestre en France en 2020 incitent les promoteurs à déployer de plus en plus d’éoliennes.

La Lozère n’est ni un territoire propice, ni un territoire non-propice. Elle fait partie intégrante du territoire français, lequel doit aller vers le développement d’une énergie durable”, considère Alain Bertrand, qui aurait néanmoins souhaité que les projets répondent à un schéma départemental et non régional, afin de réduire les nuisances sur les paysages et “d’évaluer le tribut de chaque département en matières d’énergies renouvelables”.

En 2012, la Direction départementale des territoires lozérienne a fixé à 120 mégawatts le « potentiel maximum » du département en termes d’énergie éolienne terrestre. À ce jour, la Lozère a une capacité de production installée de 34 mégawatts.


 « On n’a pas le droit de sacrifier un paysage unique en France et peut-être en Europe »

Les éoliennes déjà installées de Lou Paou
La faiblesse des vents n’est pas rédhibitoire pour les promoteurs, qui bénéficient d’un prix d’achat de l’électricité par EDF garanti pendant 15 ans, à 82 euros le mégawattheure pendant, au moins, les dix premières années. Ce prix est plus de deux fois supérieur à celui de gros européen. En contrepartie, une contribution au service public d’électricité, ou CSPE, est prélevée sur les factures des clients EDF pour soutenir les énergies renouvelables. « Ils viennent chez nous parce qu’il y a peu de population, que la terre n’est pas chère, et qu’ils pensent qu’il y aura peu d’opposition », dit Pascale Debord, présidente de l’Association de protection des bassins du Bès et de la Truyère.


Sur place, les élus locaux se laissent souvent convaincre, alors qu’une grande majorité de petites communes fait face à des difficultés financières, car les éoliennes sont lucratives : taxes foncières, cotisations des entreprises, imposition forfaitaire sur les entreprises de réseau (Ifer)… Plus les éoliennes sont nombreuses et puissantes, plus ça rapporte.

Concernant l’extension du parc Lou Paou, EDF-EN précise que “la majorité des communes ont apporté leur soutien à ce projet de densification de l’éolien à l’issue de l’enquête publique (7 sur 10 communes ont répondu favorablement)”, et ajoute qu’un loyer pour 3 éoliennes sera reversé à la commune d’implantation, la Contribution économique territoriale et l’Impôt forfaitaire sur les entreprises de réseaux reviendra à la Commune et à la Communauté de Communes, au département et à la Région”. Nos demandes d’explications concernant le “loyer” en question sont restées sans réponse.
« Cela revient à se couper un bras pour toucher une rente d’invalidité ! » raille Michel Cogoluègnes, persuadé que la seule motivation des élus « n’est pas le réchauffement climatique, c’est de toucher de l’argent ». Pourtant, les menaces sur l’emploi touristique ne seront probablement pas compensées par la dizaine de postes de maintenance envisagés. Pour les habitants proches des installations pèse aussi la crainte d’une dévaluation de leurs biens.

Alors, en Lozère, même si la population est partagée, les militants locaux sont convaincus : l’industrie éolienne n’a rien à faire dans ces paysages préservés. « On capitalise sur l’image, l’absence d’industrialisation. Si ce capital est bousillé par quelques maires capables de vendre le bien commun, cela rejaillira sur tout le monde », s’emporte Pascale Debord. Dans une délibération du 21 décembre 2012, le conseil général de la Lozère a d’ailleurs donné « un avis défavorable à tout développement de l’éolien sur le territoire de la Lozère au regard de ses espaces dont la forte identité paysagère et environnementale est incompatible avec ce type d’implantation ». « On n’a pas le droit de sacrifier un paysage unique en France et peut-être en Europe », enrage Catherine McLean, présidente de l’Association des riverains du Bès.

Si les paysages sont menacés — les éoliennes du projet Lou Paou II doivent atteindre 126 mètres de haut —, la biodiversité pourrait l’être aussi. Les vautours fauves et moines, les milans royaux, les buses, mais aussi les chauve-souris courent des risques de collision avec les grandes pales des éoliennes. Au sol, après le dessouchage des arbres et la construction des voies d’accès pour les engins, ce sont pas moins de 300 à 450 m3 de béton qui sont coulés pour le socle de chaque éolienne. « Ce n’est pas une mince affaire, les dégâts sur l’environnement sont considérables notamment sur le réseau hydrographique et les sources au sommet des montagnes », ajoute Pascale Debord.



Le sujet cristallise de fortes tensions

« Quand on voit les terrassements, le coût du fioul utilisé, le cuivre nécessaire, on se demande en quoi les éoliennes sont écolos », souligne Michel Cogoluègnes. « Nous avons le désir de conserver le capital environnemental intact pour les générations futures. Je considère que nous sommes les vrais écologistes », abonde Pascale Debord. Sans compter que « l’intermittence de la production conduit à l’utilisation d’autres formes d’énergie sans bénéfice écologique », comme le note Catherine McLean. D’ailleurs en 2012, le parti EELV, pourtant favorable au développement des énergies renouvelables sur le plan national, a pris position contre l’éolien en Lozère.


 

Le sujet est complexe et il cristallise de fortes tensions : « Des gens ne se parlent plus dans les villages, on en est là », regrette Michel Cogoluègnes, qui note que, pro ou anti, tous les habitants subiront les conséquences de l’implantation des éoliennes. Et selon lui, la situation n’est pas sur le point de s’améliorer car les promoteurs pratiquent la politique du pied dans la porte : les éoliennes installées servent d’argument pour agrandir les zones d’implantation, on parle alors d’« extension » du parc existant. La hantise des militants lozériens, c’est que le scénario aveyronnais se duplique. Dans ce grand département voisin, une centaine d’éoliennes ont été installées et les projets en cours prévoient l’arrivée de 250 aérogénérateurs.

Source : Aurélie Delmas pour Reporterre

Photos : © Aurélie Delmas/Reporterre



mercredi 25 mai 2016

Réponse à Marie-Guite DUFAY


Madame la Présidente,

Le 21 Avril dernier, le Journal du Centre a publié un compte-rendu de votre intervention devant  une assemblée de membres du « cluster » éolien et des collectivités à Longvic.

Au  cours  de  cette  intervention,  vous  avez  déclaré :  « Je  suis  inquiète  face  à  l’intolérance d’organisations  qui  sont  très  structurées »,  et  qui  font  échouer  bon  nombre  de  projets. Vous visiez ainsi les associations de lutte contre les industriels de l’éolien, associations qui se multiplient dans la Nièvre et la Saône-et-Loire comme ailleurs en Bourgogne et dans toute la France.

Cette déclaration est inacceptable.

D’abord, comme vous le savez, la décision finale concernant chaque projet revient à l’Etat, représenté par le Préfet de département. Mettriez-vous en doute la pertinence des décisions de l’Etat lorsque ses services refusent d’accorder des permis ?
D’autre part, si nombre de projets échouent, c’est bien souvent suite à des décisions de justice. Auriez-vous oublié que nous vivons encore, en principe, dans un régime de séparation des pouvoirs et d’indépendance de la Justice ?

Enfin,  il  est  inacceptable  qu’une  élue  désigne  ainsi  à  la  vindicte  publique,  pour  «intolérance »  et capacité à former des « organisations très structurées » (on n’est pas loin de la « bande organisée »  !...) des citoyens qui donnent énormément de leur énergie, de leur temps, de leur argent (établissement de dossiers, tracts, courriers, frais d’avocat, etc.) pour défendre ce qu’ils estiment être une juste cause, et qui n’ont à attendre aucune « retombée » financière de leur action. 

En revanche, parmi ces maires que vous présentez comme de pauvres victimes qu’il faudrait secourir, un certain nombre, pour ne pas dire un nombre certain, ont des intérêts personnels d’ordre financier dans les projets. Heureusement,  beaucoup  d’autres  élus, dans  beaucoup  de  communes,  refusent  de  céder  à  la pression des industriels du vent. Allez-vous ésormais les y contraindre ?

« Intolérance », dites-vous. Mais que vaut-il mieux, notre intolérance, ou au contraire une trop grande tolérance ?

-Tolérance à la dénaturation irréversible des paysages naturels (qui font la réputation de la France) et des sites historiques, au prétexte que « l’esthétique, c’est subjectif »,
-Tolérance à  la destruction d’écosystèmes propices à  la sauvegarde de  la  biodiversité, que vous prétendez protéger, 
-Tolérance aux nuisances sonores et visuelles et aux risques pour la santé (problème des infrasons désormais avéré, malgré le silence officiel) que devront supporter les riverains,
-Tolérance à  la perte de valeur du patrimoine  immobilier de ces mêmes riverains (perte avérée, malgré le déni des industriels de l’éolien),
-Tolérance à la déchirure du tissu social des villages, entre victimes et bénéficiaires du système.
Et peut-être plus grave encore,
-Tolérance  aux  promesses  mensongères  du  lobby  international  de  l’éolien,  à  la  surestimation constante des résultats énergétiques et des créations d’emplois, aux études de faisabilité couvertes par le « secret industriel et commercial », aux « sondages » payés, comme les études, par les promoteurs eux-mêmes,
-Tolérance  aux  tentatives  d’achat  des  populations  et  d’obtention  de  leur  silence  à  travers  des financements « participatifs » qui promettent trois sous de dividendes à des petits épargnants, pendant que les multinationales de l’éolien s’engraissent d’argent public (c’est ce que vous appelez « améliorer l’acceptabilité des éoliennes »).

Oui, le recours aux énergies renouvelables est nécessaire dans la lutte contre le dérèglement climatique. Mais d’autres énergies renouvelables existent.
Pourquoi alors, dans  les discours des politiciens et des élus acquis à  l’éolien,  y a-t-il une confusion constante  entre  « énergie  renouvelable »  et  éolien ?  Pourquoi  ces  mêmes  politiciens  et  élus s’obstinent-ils à vouloir imposer d’abord et avant tout cette énergie-là, alors qu’une part croissante de la population (et même les experts) conteste son efficacité et son coût et s’y oppose ?
Nous  nous  sommes  interrogés  sur  ce  mystère,  et  nous  pensons  avoir  trouvé  la  réponse.  Les aérogénérateurs sont maintenus par un socle en béton armé enfoui dans le sol, sur des terrains (publics ou  privés)  bien  précis  et  bien  repérés.  Chaque  machine  peut  donc  générer  facilement  taxes  et loyers, et des implantations peuvent être partout envisagées. Ce n’est pas le cas de l’énergie solaire, de la géothermie ou du biogaz.

L’éolien serait donc l’énergie renouvelable la plus favorable à un vaste transfert d’argent public de l’Etat vers les collectivités territoriales (ainsi que vers des agriculteurs et des forestiers), par le biais de  l’exorbitant tarif d’achat obligatoire par EDF de l’électricité éolienne et par l’intermédiaire des sociétés de promotion et d’exploitation des « parcs » (qui se rémunèrent au passage). Le niveau officiel de la dépense publique d’Etat s’en trouve ainsi préservé d’autant…

Voilà sans doute pourquoi, au terme du processus, quelques 75 millions de mètres-cubes de béton armé indestructible auront été enfouis dans la terre de nos champs et de nos forêts, sans résultat significatif, ni  pour  diminuer  les  émissions  de CO2 (voyez  l’Allemagne),  ni  pour  permettre  d’éliminer  le nucléaire (voyez l’actualité).

Tout cela est intolérable et c’est pourquoi, en effet, nous ne le tolérons pas.

dimanche 22 mai 2016

Sauvons le climat

Pétition : Sortons du charbon La nocivité des émissions toxiques des centrales à charbon et à lignite ne fait aucun doute. C'est ainsi que l'Université de Stuttgart estime le nombre annuel de décès causés par les émissions de ces centrales à 22 000 en Europe et 1 000 en France.

 Par ailleurs, elles émettent 300 millions de tonnes de CO2 chaque année ...

Madame, Monsieur


  
    En conséquence, ... nous demandons que la République Fédérale d'Allemagne s'engage à arrêter toutes ses centrales à charbon et lignite d'ici 2022.
    Nous vous invitons donc à signer cette pétition :

jeudi 19 mai 2016

La France mettra encore 10 ans pour comprendre

Le Gouvernement Danois annonce que l'énergie éolienne est devenue trop chère!

Il abandonne 5 projets offshore de 350MW COPENHAGUE

Le gouvernement danois a annoncé vendredi 13 mai 2016 qu'il voulait abandonner des projets de construction de cinq parcs éoliens offshore parce que leur production d'électricité est devenue trop chère pour les consommateurs. Le gouvernement estime qu'il en coûterait aux consommateurs 70 milliards de couronnes danoises (10,63 milliards de dollars) pour acheter de l'électricité à partir des installations d'une capacité totale prévue de 350 mégawatts. "Depuis 2012, lorsque nous sommes arrivés à un accord politique, le coût de notre politique renouvelable a augmenté de façon spectaculaire», a déclaré Lars Christian Lilleholt, ministre de l'énergie au sein du gouvernement du Parti libéral du Danemark. "Nous ne pouvons pas accepter cela, car le secteur privé et les ménages paient beaucoup trop. La politique du renouvelable du Danemark a révélé être trop chère,» dit-il.

Le Danemark a produit plus de 40 % de son électricité à partir de l'énergie éolienne l'année dernière, un record du monde, et il avait pour objectif d'augmenter cette part à 50 % d'ici 2020. Les subventions aux producteurs d'énergie éolienne ont du augmenter alors que les prix de l'énergie ont fortement chuté depuis 2012 et les producteurs ont dû obtenir plus d'argent pour rendre leur production rentable. 

Le prix moyen de l'électricité des pays nordiques est tombé à 21 euros par mégawatt-heure (MWh) en 2015, contre 31 euros / MWh en 2012. (1 $ = 6,5876 couronnes danoises)

(Reportage par Erik Matzen, édité par Jon Boyle)

Y'a d'la joie! Bonjour bonjour......

Le parc éolien du Pays de Saint-Seine est-il viable ? 





Sept ans après sa mise en service, le parc éolien du Pays de Saint- Seine, au nord de Dijon, affiche
des pertes impressionnantes. Sera-t-il un jour rentable ? C’est la question que nous avons posée à
son exploitant, la société RES
.



1/Le parc éolien du Pays de Saint-Seine, c’est quoi ?
Inauguré en mai 2009, le parc éolien du Pays de Saint-Seine comprend 25 mâts. Il s’agit du premier parc éolien construit en Bourgogne. À l’époque, la société Eole-RES (aujourd’hui devenue RES), le présentait ainsi : « Le parc est constitué de 25 éoliennes de 2MW chacune, réparties sur les communes de Saint-Martin-du-Mont, Bligny-le-Sec, Turcey et Villotte-Saint- S e i n e . I l d e v r a i t p r o d u i r e annuellement environ 120 millions de kilowattheures, permettant de répondre aux besoins électriques domestiques de près de 50 000 personnes, soit l’équivalent d’un tiers de la ville de Dijon. Il permettra ainsi d’éviter le rejet d’environ 35 000 tonnes de CO2 dans l’atmosphère chaque année. »

2/L’électricité produite à Saint-Seine bénéficie-t-elle directement aux habitants du secteur ?
Non, car l’électricité est une énergie qui ne se stocke pas. Pour assurer une puissance suffisante et constante à l’ensemble des Français, il faut donc une production stable, fournie principalement grâce à l’hydraulique et au nucléaire. Une éolienne étant tributaire du vent, elle n’est pas en mesure d’assurer une production constante. Dès lors, l’énergie produite alimente le réseau et est dispatchée en fonction des besoins. Le plus souvent, l’électricité produite par les éoliennes françaises est destinée à l’export.

3/Quand les éoliennes du parc de Saint-Seine tournent-elles ?
Selon la directrice régionale Est de la société RES, Helena Linares, « les éoliennes du parc tournent plus de 95 % de l’année ». Ce qui ne veut pas dire pour autant qu’elles produisent de l’électricité 95 % du temps. Car, pour connaître la production réelle d’une éolienne, il faut se référer à son « facteur de charge ». Une formule mathématique qui permet de calculer le rapport entre l’énergie produite par une source et sa  puissance nominale. En France, pour les éoliennes, le facteur de charge est en moyenne de 22 %.
Concernant le parc du Pays de Saint- Seine, RES espérait, en 2009, un facteur de charge aux alentours de 27 %.
Mais, selon les membres de l’association VdV (Val de Vingeanne, opposants), au cours des quatre premières années d’exploitation du parc, ce facteur n’aurait été en moyenne que de 18 %. En 2011, année au cours de laquelle le vent s’est fait particulièrement discret, il aurait même chuté à 14,7 %. Selon Helena Linares, ce facteur de charge serait en moyenne de 20 % depuis la mise en service du parc.

4/Le parc du Pays de Saint-Seine est-il rentable pour la société RES ?
Si l’on se réfère aux comptes sociaux de RES, que nous avons pu consulter pour les années 2013 et 2014, on peut se poser la question. On y retrouve le détail des comptes pour toutes les CEPE (Centrales éoliennes de production d’énergie) du groupe, dont celle du Pays de Saint-Seine : en 2013, la colonne « résultat de l’exercice » affiche une perte de 4 996 264 €, tandis que l’exercice 2014 s’est achevé sur une perte de 3 093 494 €. Résultat, au 1er octobre 2014, la colonne « réserves et report à nouveau » affiche un  impressionnant- 44 151 045 €. Sur le document ci-dessous, on constate d’ailleurs qu’une somme de 14,7 millions d’euros a été provisionnée par RES pour anticiper le manque de vent sur le secteur. Sachant que l’investissement de base avait été de l’ordre de 70 millions d’euros. Nous avons donc interrogé Helena Linares sur ces chiffres. Elle explique que « le parc est déficitaire car il y a une série de dépenses à amortir : le coût des machines, de l’installation…

C’est toujours le cas lors des premières années d’exploitation d’un parc. Mais celui de Saint-Seine
devrait bientôt ne plus être déficitaire. En France, les parcs deviennent rentables en moyenne au bout de sept à huit ans. Et celui du pays de Saint-Seine devrait se situer dans cette fourchette ».

5/Le parc du Pays de Saint-Seine est-il à vendre ?
C’est une rumeur qui circule depuis mois. « Mais je n’ai aucune information à vous donner quant à
une éventuelle vente du parc du Pays de Saint-Seine. Ce n’est pas à l’ordre du jour », répond Helena Linares.

Bertrand Lhote

Communiqué de Presse

Communiqué de l'association "Vent du Sud Morvan"


 
Le permis de construire de 4 éoliennes et d’un poste de livraison a été signé par le préfet du département le 10 mai dernier. 




Ce  projet extrêmement coûteux, inutile et dangereux est également un déni de démocratie.

Coûteux, car pour un investissement de 10 à 14 millions d’euros, il n’y aura pas de  retombées financières significatives pour la commune, ni création d’emplois, mais une baisse de la population. Par ailleurs, la totalité de la production d’électricité , y compris lorsqu’elle est superflue, sera payée au prix fort par le consommateur.

Inutile dans le contexte de surproduction électrique national : la production des éoliennes ne contribue pas à la diminution des gaz à effet de serre, donc au réchauffement climatique.

Dangereux car les nuisances acoustiques nocturnes dérangent le sommeil des riverains jusqu’à des distances de 1500 à 2000 mètres, et l’émission d’infrasons est soupçonnée d’entraîner des risques sérieux pour la santé humaine comme animale.

Déni de démocratie car l’éolien s’implante sans planification territoriale, sans présentation du projet ni consultation de la population contrairement aux affirmations du maire. Egalement, sans enquête publique, au prix d’un problème croissant d’acceptabilité sociale.

La motivation de l’association que je représente reste intacte et l’espoir de voir l’annulation de ce projet inique toujours d’actualité. Nous avons 2 mois pour demander un recours au préfet de Saône et Loire, un nouveau combat, plus judiciaire et administratif s’engage dès à présent.

Le président

Avez-vous trouvé le permis de construire sur la photo?

Parc éolien: avis défavorable du commissaire enquêteur.

Dans la vienne: 86160 Champagné-Saint--Hilaire

Parc éolien: avis défavorable du commissaire enquêteur.



Le commissaire enquêteur a rendu ses conclusions relatives à l'enquête publique ouverte à propos de la construction d'un parc éolien de quatre machines sur le territoire de la commune de Champagné-Saint-Hilaire, projet pour lequel il émet un avis défavorable.
Dans son rapport, il évoque notamment « les nuisances sonores et visuelles », « la proximité de deux haras », « la dépréciation de l'immobilier », « l'insuffisance du montant de garantie pour le démantèlement des éoliennes en fin d'exploitation », « le phénomène de saturation de ce territoire par l'éolien » ou encore « le fort rejet manifesté par nombre d'habitants de la commune de Champagné-Saint-Hilaire ».

« Il n'est pas possible de négliger les inquiétudes très fortes qui les tourmentent du fait de l'annonce de création de ce parc éolien », ajoute-t-il. Pour le maire Gilles Bosseboeuf, qui avait inclus ce projet dans son programme électoral, « c'est incompréhensible. Le commissaire enquêteur reprend exactement les arguments des opposants et j'ai du mal à l'admettre. On dirait qu'il est spécialiste de tout. Pour moi, il n'a pas fait son boulot, point à la ligne. Maintenant, c'est à madame la préfète de se prononcer et nous attendons sa décision. »

http://www.centre-presse.fr/article-458293-parc-eolien-avis-defavorable-du-commissaire-enqueteur.html

jeudi 12 mai 2016

Comment le dire?

Le Monde du 7 mai 2016. Par Claude Mandil

Les tarifs d'achat garantis à l'éolien et au solaire ne permettent pas de lutter efficacement contre le réchauffement climatique. Pire, ils empêchent les technologies de demain d'émerger.

Il existe deux bonnes raisons de soutenir le développement de la production d'électricité renouvelable : une, le monde doit très fortement réduire ses émissions de CO2 ; deux, nous devons nous préparer à un monde dans lequel les énergies fossiles seront sinon épuisées, du moins raréfiées, donc renchéries. 
Mais les calendriers qui gouvernent les actions correspondantes sont très différents.

La réduction des émissions est une urgence absolue ; il n'y a pas une minute à perdre et il faut donc mettre en œuvre toutes les technologies disponibles : énergies renouvelables, mais aussi nucléaire, sobriété et efficacité énergétique, capture et séquestration du carbone (CCS). Nous pourrons aller d'autant plus loin dans la réduction des émissions que nous aurons privilégié les solutions les moins coûteuses. Le moyen d'y parvenir est connu : pénaliser les émissions par un prix du carbone émis suffisamment élevé.

La perspective de devoir se passer de la plus grande partie des énergies non renouvelables est, en revanche, à échéance plus lointaine. Il faut donc préparer les technologies qui seront compétitives dans dix, vingt ou trente ans. Si bien que deux actions politiques sont simultanément indispensables : un prix élevé du carbone pour l'immédiat, un effort de recherche accru pour préparer l'avenir. A cet égard, où en est l'Europe ? Et la France ? Disons-le clairement : elles ont tout faux.

Pour atteindre le premier objectif - donner un prix élevé au CO2 émis -, l'outil imaginé était le système de permis d'émissions négociables ; excellent outil dans son principe, à condition qu'il soit géré par une autorité compétente et indépendante. Cela n'a pas été fait, et le permis, qu'on espérait voir atteindre les 50 euros par tonne, se traîne aux environs de 5 euros. A ce prix, impossible de privilégier les investissements à faible émission et à faible coût. On en voit l'application pratique chez nos vertueux voisins allemands, qui accroissent la part du charbon dans leur production d'électricité !.

On s'est donc rabattu sur un autre système, celui-là spécifique aux énergies renouvelables, éolien et photovoltaïque : le tarif d'achat garanti, payé par le consommateur d'électricité sans qu'il en ait réellement conscience. On a cru par ce moyen atteindre simultanément l'objectif de court terme et l'objectif de long terme, sans vouloir se rendre compte qu'en réalité on sabotait l'un et l'autre. Voici comment.

Un surcoût payé par le client.

En choisissant de privilégier à court terme et massivement les énergies renouvelables, on s'est implicitement résigné à leur faire accomplir la plus grande partie de l'effort de réduction des émissions, puisque ni l'efficacité et la sobriété, ni le nucléaire, ni la CCS ne sont rémunérés pour leur contribution à cette réduction. On a donc accepté de soutenir les énergies renouvelables bon marché (l'éolien à terre en zone favorable, le photovoltaïque dans les régions ensoleillées du sud de l'Europe), mais aussi celles qui sont très chères, comme le photovoltaïque dans le nord de l'Europe ou l'éolien en mer. Et on l'a fait avec enthousiasme, puisque le surcoût, même s'il est très élevé, est financé discrètement par une taxe prélevée sur tous les kWh consommés, sans qu'aucune assemblée élue ait eu à en délibérer.

Pire, le tarif d'achat, identique pour une technologie donnée, est donc calculé de manière à assurer une rentabilité aux installations les moins performantes, procurant ainsi d'incroyables rentes de situation aux installations les mieux placées - rentes financées, faut-il le répéter, par le consommateur sans qu'il le sache. Coût pour l'Allemagne : 25 milliards d'euros par an. Coût pour la France : 7 milliards d'euros par an, en hausse constante.

On n'insistera pas sur deux autres inconvénients majeurs du système : tout d'abord, l'existence de cette rente prête aux abus (prévarication, prise illégale d'intérêts), dénoncés par la Cour des comptes ; ensuite, l'afflux de quantités d'électricité soustraites aux lois du marché (puisque rémunérées à prix garanti, quel que soit l'équilibre de l'offre et de la demande) a tout simplement mis le marché de l'électricité en lambeaux, lui interdisant de fournir les signaux nécessaires aux investissements de long terme en énergie non fluctuante. Les ruptures d'approvisionnement de la prochaine décennie sont inscrites dans le chaos d'aujourd'hui.

Des revenus assurés sans effort.

A-t-on au moins permis de progresser sur l'autre objectif, la préparation d'un avenir alimenté par les seules énergies renouvelables ? En réalité, on a fait le contraire. Alors qu'il fallait intensifier les efforts de recherche pour faire émerger les technologies les plus performantes pour demain, on a cru bon de passer immédiatement à la production d'électricité à grande échelle avec les technologies d'aujourd'hui. On dépense des dizaines de milliards pour installer en mer des éoliennes de technologie classique, non susceptibles de progrès spectaculaires, au lieu de favoriser la recherche sur des technologies nouvelles, dont certaines pourraient émerger à moyen ou long terme. Et pourquoi les opérateurs se fatigueraient-ils à innover puisque la garantie d'un tarif leur procure des revenus assurés à l'abri de toute concurrence ?


On nous répète à l'envi que la protection de la planète n'a pas de prix. C'est vrai. Malheureusement, elle a un coût, ce qui n'est pas la même chose. C'est pour avoir oublié cette vérité que nous investissons sans sourciller dans des technologies qui coûtent 600 euros par tonne de CO2 évitée, alors que des technologies existent en abondance à moins de 100 euros par tonne. Au moins saurons-nous ce qu'il faut faire pour sortir de ce terrible gâchis : remettre les coûts au centre de nos politiques énergétiques et environnementales, grâce à un prix élevé supporté par les émissions de CO2, tout en préparant l'avenir par une politique ambitieuse de recherche et développement. Les tarifs d'achat garantis ne satisfont ni aux bonnes pratiques économiques ni aux bonnes pratiques démocratiques. Il faut les supprimer.

Un commentaire serait superflu!!!!!

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jeudi 5 mai 2016

Des Citoyens bien mal protégés

Le bruit des éoliennes : des citoyens bien mal protégés

Conférence donnée par Mr Jacques PIELTIN

source: http://montceau-news.com/environnement/312611-le-bruit-des-eoliennes-des-citoyens-bien-mal-proteges.html

Montceau News le 5 mai 2016

A MARY une conférence a été donnée par Mr Jacques PIELTIN ingénieur électronicien, expert dans le domaine des énergies renouvelables, quand au bruits audibles et inaudibles (les infrasons) générés par les éoliennes et leur « impact néfaste sur la santé des riverains de celles-ci Hold-up sur la réglementation« .

La montée en taille et en puissance des éoliennes pose avec de plus en plus d’acuité le problème de la protection des riverains contre les bruits audibles et les infrasons. En quinze ans, les éoliennes sont passées de 1 à 3 MW, et leur hauteur en bout de pale est passée de 100 à 200 mètres.

Les industriels de l’éolien, soutenus par l’état français et l’ADEME, présentent le bruit des éoliennes comme un inconvénient mineur, acceptable dans l’échelle des bruits courants, et en tout cas très supportable. La réglementation française sur le bruit des éoliennes est présentée par l’état français et l’Administration comme un modèle du genre, très en avance au plan européen. Aux dires de l’état, elle est en outre suffisante pour protéger les riverains. Quant à la dangerosité des infrasons, ce ne serait qu’un mythe brandi par les opposants à l’éolien.


De toute évidence les autres pays européens et d’autres continents ne partagent pas l’avis de nos dirigeants français au sujet des distances minimales à respecter entre une éolienne et une habitation dans le but de limiter les nuisances sonores et de protéger ainsi un peu mieux les riverains de éoliennes.

On ne peut malheureusement que constater et déplorer que la France est le seul pays à avoir retenu et surtout maintenu une distance légale aussi faible que ces 500 m malgré les exemples de nos voisins notamment. Jugez-en par vous-mêmes.

Le Danemark a retenu 1000m, l’Allemagne 1500 m ou 1,5 fois la hauteur pour le Land de Bavière, ce qui revient pratiquement au même.

L’Espagne a retenu 2000 m et les USA ont adopté … 2 miles, soit 3200m.

Bref, le monde entier a éloigné la source sonore pour réduire le bruit. Pas la France.

À y regarder de plus près, on s’aperçoit même que les éoliennes ont été sorties en 2011 du Code de Santé Publique, que l’état jugeait trop contraignant pour le développement de l’éolien.

L’exploitant éolien n’a donc plus à se préoccuper des bruits de basse fréquence émis par ses machines, comme l’y obligeait le Code de Santé Publique. Or ce sont précisément les bruits de basse fréquence qui sont les plus gênants et qui se propagent le plus loin. Cela explique que de nombreux riverains des éoliennes se plaignent de nuisances acoustiques insupportables.

Pour faire bonne mesure, un Arrêté du 26 août 2011 n’autorise le constat d’infraction qu’à partir d’un niveau global de bruit de 35 décibels, contre 30 auparavant dans le Code de Santé Publique. Cela permet à un exploitant éolien de polluer en toute impunité la nuit calme d’un petit village bourguignon, où le niveau de bruit est très bas, et où par conséquent le niveau global n’atteindra jamais 35 décibels.

Voilà un magnifique exemple de détournement de la réglementation au profit des industriels de l’éolien. L’état a fait un choix : il a dégradé le niveau de protection des citoyens. Aucune instance de santé n’a d’ailleurs été consultée lorsqu’il a pris l’Arrêté du 26 août 2011.


Les infrasons s’arrêtent aux frontières de la France

Quant aux infrasons, l’exploitant éolien n’a pas à s’en préoccuper non plus, puisque la réglementation n’en parle même pas. Mme la ministre de l’Environnement, sous la pression de nombreux élus, a demandé à l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail- successeur de l’AFFSET) de « faire un point » sur le sujet.


Il était temps, car plusieurs études validées par la communauté scientifique internationale ont été publiées au début de 2015. On peut citer l’étude réalisée par 4 équipes indépendantes d’acousticiens sur le parc éolien de Shirley, dans le Wisconsin. Cette étude a été pilotée par Schomer, pape américain de l’acoustique. Mais il y a d’autres études, en Australie en particulier, où un promoteur courageux a voulu savoir l’ampleur du problème rencontré par les riverains.


Outre de nombreuses mesures sur le terrain et dans les maisons, tous ces chercheurs ont réalisé des entretiens avec les familles riveraines. Leurs études démontrent sans ambiguïté aucune :


1°- que les infrasons des éoliennes sont présents dans les maisons,
2°- qu’ils peuvent être à l’origine de troubles et de maladies, et cela indépendamment du fait qu’on perçoive ou non les bruits audibles.
3° – que les effets sur la santé peuvent prendre des formes très différentes et plus ou moins graves suivant les individus. En effet, au sein d’une même famille, certains ne ressentent rien, mais d’autres en revanche sont touchés par des troubles du sommeil, des maux de tête, des acouphènes qui deviennent permanents, des vertiges et des nausées.

Selon Schomer, certains symptômes sont à mettre en relation avec une réaction de l’oreille interne à des fréquences très basses inférieures à 1Hz. D’autres chercheurs parlent de la sollicitation des organes internes par les infrasons.

Dans l’embarras

Ces études sont confirmées par des enquêtes sur questionnaire réalisées à la demande d’associations de défense, en France début 2016 et en Allemagne en 2014.

Il n’est pas inutile de savoir que les médecins allemands, lors de leur congrès annuel de 2015 à Francfort, ont lancé officiellement une procédure d’alerte vers le gouvernement allemand, en demandant qu’une enquête épidémiologique sérieuse soit enfin réalisée sur les infrasons des éoliennes.


L’Académie demandait en 2006 d’éloigner les éoliennes de 2,5 MW de 1500 mètres à titre conservatoire. L’AFSSET (organisme d’État) a soutenu que la mesure était inadéquate parce que les éoliennes n’atteignaient pas cette puissance. Espérons que l’ANSES ne se réfugiera pas derrière de telles arguties. Au passage, notez que cet organisme très officiel admet le peu de rendement de cette source d’énergie par le vent soit en fait entre 18 et 22% selon les régions et la nôtre est une des plus faible du territoire français en matière de vent.

 Une grosse épée de Damoclès

L’état nie les évidences et veut ignorer les problèmes de santé vécus par de nombreux riverains.

Pour combien de temps encore ?

Gagner du temps pour permettre le développement de l’éolien à marche forcée est un mauvais calcul, qui n’a pas pris en compte un risque énorme, celui de déboucher sur un scandale sanitaire de grande ampleur. Qui sera au pouvoir quand il éclatera ? Et surtout, qui sera obligé de sonner la
retraite de l’éolien terrestre ?

mercredi 4 mai 2016

Et si on reparlait de l'hydraulique?

Concessions hydroélectriques : un décret est paru

Concessions hydroélectriques : un décret est paru Le modèle français des concessions hydroélectriques est désormais fixé. Ségolène Royal a annoncé la publication d’un décret au Journal Officiel. Il précise notamment les conditions de regroupement des concessions ou encore la procédure de création de sociétés d’économie mixte. Le décret modernise également le cadre règlementaire des concessions hydroélectriques. 

 Le décret relatif aux concessions hydroélectriques est paru au Journal officiel le 30 avril 2016, a annoncé la ministre de l’environnement, de l’énergie et de la mer, Ségolène Royal dans un communiqué.

Il permet l’application d’une mesure de la loi sur la transition énergétique qui prévoyait que les barrages hydroélectriques français puissent être gérés par des sociétés d’économie mixte (SEM) au capital partagé entre public et privé, en réponse à la procédure lancée par Bruxelles pour manque de concurrence dans ce domaine.

Le décret « répondra aux enjeux soulevés par la Commission européenne dans le cadre du contentieux ouvert à l’encontre de la France, dans le respect des principes du modèle français de l’hydroélectricité », indique le ministère.

Rappelons qu’en octobre dernier, la France a reçu une lettre de mise en demeure de la Commission européenne. L’autorité européenne reproche notamment à Paris de ne pas avoir favorisé la concurrence dans l’attribution des concessions hydroélectriques, majoritairement détenues par EDF.


Évolution du régime des concessions

Le décret vient modifier le régime des concessions hydroélectriques « dans l’objectif de garantir la gestion cohérente des ouvrages, la conciliation des usages de l’eau, la bonne information des parties prenantes et le développement économique des territoires ».

Il précise les conditions du regroupement des concessions lorsque des aménagements sont hydrauliquement liés et doivent être exploités de manière coordonnée. Il établit également la procédure de création de sociétés d’économie mixte hydroélectriques lors du renouvellement de concessions. Ces SEM associeront des opérateurs compétents, des collectivités locales et l’Etat.

« La publication du décret permet ainsi de préparer la mise en œuvre des différents outils de gestion des concessions hydroélectriques prévus par la loi », indique le ministère.

Il poursuit : « En 2015, l'hydroélectricité a représenté 11 % de la production d’électricité annuelle et 61 % de la production électrique d’origine renouvelable. Par sa flexibilité, elle permet d’accompagner la mise en œuvre des objectifs du Gouvernement pour accélérer le développement des énergies renouvelables électriques, comme l’éolien et le solaire. »

Un cadre règlementaire modernisé

La loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte assure le maintien du statut des industries électriques et gazières par la reprise des salariés aux mêmes conditions, lors des renouvellements de concessions. Par ailleurs, elle permet la prolongation des concessions lorsque des investissements importants peuvent être réalisés dans le respect du droit des concessions.

Le décret, paru le 30 avril, modernise le cadre règlementaire des concessions hydroélectriques et met en cohérence les règles d’attribution de ces concessions.

Il permet à « l’Etat d’initier la création de nouvelles concessions sans attendre le dépôt d’un projet et d’attribuer un complément de rémunération dans le cadre du contrat de concession », précise le communiqué du ministère.

De plus, il actualise les règles relatives à la sécurité des ouvrages hydroélectriques et rénove le modèle de cahier des charges de concessions hydroélectriques afin qu’il s’adapte aux pratiques actuelles.

Enfin, il précise les modalités de mise en place et de consultation des comités de suivi des concessions, qui ont vocation à faciliter l’information des collectivités territoriales et des riverains sur l’exécution de la concession, et leur participation à la gestion des usages de l’eau.

R.C (Avec AFP)

Chasseurs et pêcheurs dénoncent le « massacre » des campagnes par les éoliennes




Dans un communiqué Chasse Pêche Nature Tradition (CPNT) s’insurge contre les implantations des éoliennes industrielles dans les campagnes. 

Les porte-paroles de l’association voient dans la prolifération de ces structures éoliennes un « cancer qui ronge et détruit notre belle France ».

C’est un communiqué qui va à rebrousse poil du discours habituel sur l’énergie éolien que Chasse Pêche Nature et Tradition (CPNT) publie. Alors que le gouvernement et un certain nombre de militants en faveur des énergies renouvelables vantent les mérites de ce secteur en plein essor, l’association parle du « massacre de nos campagnes ». « Par un amendement en début d'année 2015, il avait fixé à 1.000 mètres la distance entre une éolienne et des habitations, contre 500 mètres actuellement, dans le but de protéger les riverains. Mais l'Assemblée nationale a préféré maintenir les 500 mètres, sans tenir compte des centaines de courriers d'alerte de riverains se référant notamment à la question des dangers des infrasons générés, dont les risques ont été analysés, sans contestation possible, par Officiel Prévention - Santé et sécurité au Travail » dénonce le texte . Avis de l’architecte des bâtiments de France Parmi les moyens de limiter le phénomène, l’association représentative des chasseurs et pêcheurs comptait sur l’avis de l’architecte des bâtiments de France sur les nouveaux projets d’éoliennes situées à dix kilomètres d’un immeuble classé ou d’un site protégé. Pour la plus grande satisfaction de CPNT la disposition avait été adoptée par le Sénat. « Mais là encore les députés, avec le soutien actif d'Audrey Azoulay, ministre de la Culture et de la Communication, 67 députés, principalement PS et EELV, ont cautionné le massacre des paysages et du patrimoine culturel de la France, en faisant retirer l'article (article 33 bis A) exigeant un avis de conformité de l'Architecte des Bâtiments de France pour les projets éoliens en Co-visibilité dans un périmètre de 10 km avec un monument classé ou inscrit, ou avec un site patrimonial protégé » regrette le communiqué. Dans un contexte très favorable aux arguments de la transition énergétique les arguments de Chasse Pêche Nature et Tradition semblent peser bien peu. Le gouvernement devrait cependant être vigilant à la manière avec laquelle la part de l’éolien est interprétée par les populations locales. Après des années d’indifférence, l’impopularité est la dernière chose dont le renouvelable a besoin.

Sébastien Arnaud